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Peu d'emballement pour la cotation du football

OL Groupe

La cotation des clubs de football ne semble pas avoir trouvé son rythme de croisière notamment à cause de la crise pandémique du Covid. Ainsi, l’indice Stoxx Europe Football ne compte plus que 23 clubs contre 37 en 2003 en plus de valorisations assez faibles.

En effet, ce ne sont plus que 23 clubs européens qui composent actuellement l’indice boursier Stoxx Europe Football. Plusieurs clubs sont représentés dans cet indice mais les plus importants demeurent ceux de l’Italie (Juventus, AS Roma et Lazio), de l’Allemagne (Borussia Dortmund), de la Hollande (AFC Ajax) et de la France (Olympique Lyonnais).

Le club étendard de cet indice est la Juventus dont la capitalisation boursière actuelle est de 1 milliard d'euros après un pic de septembre 2018, suite au transfert du joueur Cristiano Ronaldo. Sur un an glissant, le cours de la Juventus a perdu -21% à cause de la crise du Covid et des mauvaises performances sportives.

Aussi, un club comme l’OL ne pèse plus que 124 millions d’euros contre 556 millions d’euros pour Dortmund ou 280 millions d’euros pour l’Ajax. Pour situer ces chiffres, il faut rappeler qu’un club comme le Real est valorisé théoriquement à environ 3 Mrds d’euros même s’il n’est pas à vendre vu sa structure juridique. Aussi, la valorisation boursière de l’OL ne représente que 60% de celle de soes actifs nets.

En effet, au départ, l’investissement dans le football était séduisant car le modèle économique des clubs professionnels est à mi-chemin entre l’industrie du spectacle et le marketing. En particulier, la partie spectacle et divertissement se déploie via les revenus de ticketing et des droits de diffusion sur la télévision et le net. Aussi, le coté marketing est lié au merchandising, à la publicité générée par les stars en plus du potentiel actuel des fans sur les réseaux sociaux. Enfin, ccertains clubs sont propriétaires de leurs stades, disposant ainsi de solides actifs immobiliers.

Toutefois, bien avant le Covid, la valorisation des clubs était aléatoire en lien avec les résultats sportifs qui déterminent certains revenus comme ceux de la Ligue des Champions ou des transferts des joueurs. Aussi, les mesures de confinement prises par de nombreux États européens depuis mars 2020, ont eu des implications négatives immédiates pour les clubs de football. En particulier, les compétitions professionnelles de football ont été mises à l’arrêt durant près de 3 mois avant une reprise sans public (20% des revenus sont générés par le ticketing).

D’ailleurs, la tentative de création de la Super Ligue s’explique aussi par cette morosité qui a révélé la fragilité du modèle économique des clubs non adossés à des fonds souverains. En effet, avec la Super Ligue, il s’agissait d'avoir des revenus annuels assurés d'au moins 350 millions d'euros par club pour avoir un modèle économique solide qui ne dépend pas des aléas comme le Covid. Toutefois, l'hégémonie de l’UEFA sur le football européen a freiné cette initiative pour le moment.